Bourbe: Sang de __ : insulte dans le monde de Harry Potter; Guitry : Le père, c’était Lucien, le fils, c’était Sacha; Frémir : Presque bouillir; Grenat : Pierre fine en général rouge; Oxford : Célèbre ville universitaire britannique; Hammam : Etablissement où l’on fait des bains de vapeur; Paname : Nom argot de Paris
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Lemodernisme venait des appareils qui déclenchaient le flash automatiquement, encore fallait-t-il utiliser une vitesse de prise de vue très lente. Il fallait évidemment remplacer la lampe, en évitant de se brûler, mais c'était un gros progrès par rapport à la génération précédente ou on versait de la poudre de magnésium dans le flash.
1985– entretien parue dans Cinématographe. Arletty. – Interview d’Arletty parue dans le numéro 108 de la revue Cinématographe en mars 1985 –. je suis simple, tellement simple. je suis comme je suis. je suis faite comme ça. Quand j’ai envie de rire.
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Sacha Guitry aimait les femmes, à sa manière. Mais ce natif de Saint-Petersbourg entretenait une relation particulière avec Paris. Françis Huster, l'un de ses plus fidèles admirateurs, le raconte au JDD. Paris était "sa maîtresse", dans la profession, ne semble mieux connaître Guitry que Francis Huster Crédit de la photo Carlos Munoz Yagüe pour le JDDC'est l'un des plus grands projets de sa carrière. "Un tournant dans ma vie", avoue-t-il, enthousiaste. Le 14 janvier prochain, Francis Huster commencera à filmer le remake de Umberto D, le chef-d'oeuvre néoréaliste de Vittorio De Sica. Un film monstre pour lequel il s'apprête à diriger plus d'une cinquantaine de comédiens. Parmi eux, Jean-Paul Belmondo, qui signera là son grand retour à l'écran. C'est peu de dire qu'Huster manque de temps. Hier en repérage, aujourd'hui en rendez-vous avec ses acteurs. Demain, caméra à la main. Il a pourtant répondu présent dès qu'il s'est agi d'évoquer Sacha Guitry 1885-1957. Ces deux-là ne se sont bien sûr jamais trouvés en présence l'un de l'autre. Et pourtant, nul, dans la profession, ne semble mieux connaître Guitry que Francis Huster. "Je l'ai rencontré trois fois, confie-t-il. A la télévision, tout d'abord où ses films ont bercé mon enfance. Et j'ai été bouleversé parla puissance de ce monstre sacré qui portait en lui une époque disparue." Arletty, avec laquelle Huster - une fois adulte - passait des après-midi entiers, lui a ensuite présenté l'homme. "Avec elle, j'ai découvert Sacha l'insolent, le libertin, le révolté, mais aussi le fils à jamais orphelin de Lucien Guitry." Enfin, François Truffaut lui a révélé le cinéaste extraordinaire qu'il était. Depuis, Francis Huster a multiplié les occasions de retrouver son héros. Il lui a consacré un ouvrage, mis en scène et joué plusieurs de ses pièces."La France était sa femme. La Ville Lumière, sa maîtresse"Aussi faut-il prendre le temps de l'écouter évoquer Guitry. Sa voix, chaude, fougueuse, si particulière, charrie toute l'histoire du théâtre pour raconter - au final - Paris dans ce que la ville a de plus beau. Ou de plus odieux. Au fil de cette balade, le comédien ravive la Belle Epoque, rallume la flamme des Années folles, se cabre pour évoquer l'épuration. "Sans Paris, il n'y a pas de Sacha ", précise-t-il. "La France était sa femme. La Ville Lumière, sa maîtresse. Ils entretenaient une relation saisonnière. Et comme toujours entre deux amants, il s'est lassé et elle a fini par le tromper. "Une liaison exceptionnellement retracée par Francis Huster, avec une force vibrante et une passion Allais et Renard au 26, place Vendôme"Né à Saint-Pétersbourg en 1885, Sacha est arrivé en France avec sa mère lorsque ses parents se sont séparés en 1889. Cela n'a pas empêché son père, Lucien, de le kidnapper pour le ramener avec lui en Russie en 1890. De retour à Paris un an plus tard, ce dernier s'installe au 26 de la place Vendôme où Sacha passe une partie de son enfance entouré d'Alphonse Allais, de Feydeau, de Jules Renard ou de Tristan Bernard, les amis de son père. Tous lui ont transmis un sens de l'humour juif, une certaine forme de distanciation face aux événements les plus durs. C'est probablement ce qui lui a permis de tenir pendant l'épuration. Si Lucien Guitry était considéré comme le plus grand acteur de son temps, Sacha n'a pas été un fils à papa pour autant. Au contraire. Lucien portait si haut le flambeau du théâtre qu'il n'a jamais osé aller sur le même territoire que lui. Du coup, il a été amputé de tous les grands rôles du classique. Cela lui a coûté dix ans de sa vie. Et lorsqu'il s'est brouillé avec son père, il a dû repartir de zéro. Mais c'est probablement ce qui lui a sauvé la vie."Le 26 de la place Vendôme est aujourd'hui occupé par des mariage à la mairie du 16e"Sacha a épousé Yvonne Printemps à la mairie du 16e. Cette dernière a beaucoup fait pour le rabibocher avec son père. Les deux hommes s'étaient fâchés à cause d'une femme Charlotte Lysès, qui avait d'abord eu Lucien pour amant, avant d'épouser Sacha. Et avec quelle insolence ! Non content de convoler avec la maîtresse de son père, ce dernier prenait en plus Sarah Bernhardt - le témoin du mariage de ses parents -, et Feydeau - l'ami de Lucien -, pour témoins. Avec Charlotte, Sacha a épousé une mère ; avec Yvonne Printemps, une femme ; avec Jacqueline Delubac, une amie ; avec Geneviève de Séréville, une petite fille ; avec Lana Marconi, une épouse. Mais il n'a jamais trouvé la femme de sa vie. Je crois que c'était Arletty. Elle était probablement celle à laquelle il était le plus attaché. ?J'allais pas épouser Sacha Guitry, il s'était épousé lui-même?, me disait-elle. C'est pourtant elle qui correspondait le mieux à son insolence. Leur couple a manqué à l'histoire du théâtre. On dit souvent que Guitry est misogyne. C'est n'importe quoi. Dans ses pièces, c'est l'homme qui trompe, pas la femme. Il était fou des femmes. Elles n'ont malheureusement jamais été folles de lui. Peut-être parce qu'il n'a jamais su les entendre, même s'il savait leur parler."71, avenue Henri-Martin, insolence dans les théâtres privés"Sacha a débuté au Théâtre Antoine. Il était à l'Edouard-VII comme chez lui. A la Madeleine, il a été trahi par Yvonne Printemps. Le Théâtre des Mathurins a, un temps, porté son nom. Les Variétés ont été sa dernière maison. La vraie demeure de Sacha Guitry se trouvait sur ces scènes privées parisiennes où il a inventé le théâtre moderne. Avec lui c'en est terminé des longues tirades et des textes ampoulés. Place à un théâtre neuf, frais, avec de vraies répliques portées par une révolte à la Molière, une insolence à la Beaumarchais, une audace à la Feydeau. Ses pièces décortiquent et attaquent le Paris bourgeois de son époque. Dans cent ans, je suis sûr qu'on les mettra en scène de façon plus âpre, plus sèche, plus proche de la cruauté. Jouer du Guitry est bien plus difficile qu'on ne le croit car il est impossible de tricher. Certes, les acteurs sont rois chez lui. Et il leur offre des rôles sublimes. Mais ce ne sont pas forcément des personnages. D'où l'importance de ne pas imiter Guitry. Encore moins de s'imiter soi-même. Les Brasseur père et fils y parviennent à merveille aujourd'hui sur la scène du Théâtre Edouard-VII. Tout comme Jean Piat ou Pierre Arditi."Le Théâtre Edouard-VII, 10, place Edouard-VII, 9e, présente "Mon père avait raison", de Sacha Guitry. Mise en scène de Bernard Théâtre Antoine, 218, bd de Strasbourg, Paris 10e, présentera, à compter du 25 janvier, "Le dieu du carnage", de Yasmina consécration au cinéma Le Marignan"La première du Roman d'un tricheur a eu lieu au Marignan en septembre 1936. Un triomphe. Le cinéma représente pour Guitry la vengeance du cancre. Plutôt que de se plier aux règles du 7e art, il les a réinventées, en inaugurant la voix off, le flash-back, la prédominance de l'auteur. Il imagine des génériques inédits, tourne en extérieur bien avant la nouvelle vague, réussit des cadrages époustouflants et parvient à nous faire croire à l'impossible. Quant à sa direction d'acteurs, elle est magistrale. Beaucoup ont tourné avec lui. Mais Michel Simon est à mes yeux celui qui a le mieux compris son univers. Tous deux partagent une même insolence farouche. Et une même perversité. Il y a chez l'un comme chez l'autre un côté ?je ne suis pas ce que vous croyez?. Autant le théâtre de Guitry est profondément ancré dans les Années folles, autant son cinéma est fondé sur l'universel. Il est même politique. La poison est un film génial contre la peine de mort."Cinéma Gaumont Champs-Elysées, 27, avenue des Champs-Elysées, Paris mains des résistants, rue de Grenelle"Le 23 août 1944, des ?résistants? sont venus chercher Sacha Guitry chez lui pour l'interroger à la mairie du 7e avant de l'envoyer à la prison de Fresnes. Tout était parti d'un article du magazine Life dénonçant des collaborateurs auxquels il avait été inclus. Son chemin de croix s'est achevé en octobre par un non-lieu. Guitry était alors le plus grand. Comme Zidane aujourd'hui. Si la guerre éclatait et que Zidane n'entrait pas en Résistance, on le lui ferait payer de la même manière. Guitry avait pourtant été le seul à refuser d'être joué en Allemagne. Avec Arletty, il a tout fait pour sauver Tristan Bernard et bien d'autres de la déportation avant d'être trahi par certains qu'il avait aidés. Certes, Jean Gabin, Claude Dauphin ou Jean Marais se sont engagés. Guitry, pour qui j'ai un profond respect, n'est pas un héros. Juste un homme. Et il a pensé que le meilleur moyen de résister, c'était de continuer son art. Molière, Racine et Corneille n'avaient pas fait autre chose en leur temps."Mairie du 7e, 116, rue de Grenelle, rôle au 18, avenue Elysée-Reclus"Cet hôtel particulier avait été construit en 1910 pour Lucien Guitry. Il y a habité jusqu'à sa mort en 1925, date à laquelle Sacha s'y est installé. A compter de ce jour, il a joué le rôle de son père, endossant le personnage de Lucien jusqu'à la fin de sa vie. C'est ce dernier qui collectionnait les ?uvres d'art comme les maîtresses. C'est encore lui qui couchait avec ses partenaires, dépensait un fric considérable quitte à se couvrir de dettes. Jouant ce rôle-là, Sacha ne pouvait être père lui-même. C'est pour cela qu'il n'a jamais eu d'enfants. A mes yeux, sa vraie maison n'est pas là mais dans les théâtres privés parisiens. Ce sont des lieux sacrés."L'hôtel particulier de Sacha Guitry a été détruit et remplacé par un JDD papier
Il a dessiné des publicités pour la mode, des tableaux, des couvertures pour plus de cent livres. Grand collectionneur, il conçoit aussi des décors et des meubles. Rencontre avec un artiste peu connu, aussi atypique que son ami Patrick Modiano. Affiche dessinée par Pierre Le-Tan 1998 Pierre Le-Tan ? Son nom ne vous dit sans doute rien, mais vous connaissez ses dessins. De fins traits noirs, des ombres hachurées, le tout rehaussé d'un peu d'aquarelle. Il a dessiné les couvertures de plus de cent livres en France et aux États-Unis. Illustré des publicités pour les Galeries Lafayette, Suez, Gucci, Lanvin et même la Jouvence de l’Abbé Soury. Il a aussi imaginé les drôles de décors de Quadrille, le film de Valérie Lemercier. À cela s'ajoutent des tableaux, des affiches de cinéma, deux livres conçus avec Patrick Modiano et une quinzaine d'ouvrages signés de son seul nom, texte et images. De vrais bijoux, étincelants de finesse et d'ironie. Le Musée national d'Art moderne de Madrid lui a consacré une grande rétrospective il y a deux ans. Mais rien de tel en France où Pierre Le-Tan reste dans l'ombre. Au point que, flairant la supercherie littéraire, certains ont cru qu'il s'agissait d'une invention de Modiano, comme Ajar avec Gary ! D'autres ont pensé avoir affaire à un vieillard. Comment imaginer qu'un homme de moins de 80 ans consacre son temps à tracer des portraits de Gide, Colette, du couturier Jacques Fath, de l'ex-empereur Bao-Daï et autres figures parfois bien oubliées ? La rumeur l'a aussi donné pour homosexuel, vu le nombre de jeunes marins, de gigolos et d'amateurs du sexe fort que l'on trouve au fil de ses dessins. Rien de tout cela, pourtant. Ce matin-là, quand on sonne à la porte de son appartement parisien, en face du Palais-Bourbon, c'est son dernier fils, Édouard, 3 ans, qui ouvre. Crayon en main. Le-Tan arrive dans la foulée, finissant de boutonner une chemise rayée rose, sur un pantalon de la même couleur. Il a 56 ans, les cheveux poivre et sel. Jeune père, jeune grand-père aussi. " J'ai changé de vie il y a quatre ans, déménagé, et je travaille moins ", nuance-t-il. Mais tout de même. Un ou deux livres en gestation. Des meubles peints et des décors à inventer pour quelques particuliers fortunés. Dans l'ancien pied-à-terre de Jean Cocteau au Palais-Royal, il a récemment habillé l'escalier d'un vaste trompe-l'oeil, avec de faux tableaux représentant les amis du poète Colette, le décorateur de théâtre Christian " Bébé " Bérard, Jean Desbordes... Des traits d'une élégante sécheresse, nimbée de nostalgie. " Notre époque d'ordinateurs et de téléphones portables est quelque chose qui m'est totalement étranger, dit-il. Avec l'âge, je suis de plus en plus mélancolique. Comment exprimer cela ? Tristesse... Regrets... Le temps qui passe... " Comme son ami Modiano, il laisse ses phrases en suspens. " On n'a pas forcément des pensées très... " Une enfance bourgeoise et artistique Comme Modiano aussi, Le-Tan scrute avec sa plume ou son stylo l'époque de la jeunesse de ses parents. À la recherche peut-être de secrets enfouis ou du paradis perdu. Son père, Le-Pho, peintre vietnamien, fils d'un vice-roi du Tonkin, vient en Europe en 1931 pour terminer ses études aux Beaux-Arts et visiter les musées. Il s'y installe définitivement en 1937 et épouse après la guerre la fille d'un officier français. Nés dans les années qui suivent, Pierre Le-Tan et son frère vivent une enfance bourgeoise et artistique rue de Vaugirard, à Paris. " J'étais un garçon un peu bizarre, qui préférait les musées et les antiquaires au foot, se souvient-il. Je regardais mon père peindre. En guise de jouets, il me donnait des cartes postales de tableaux ou d'estampes japonaises, ainsi que de vieux livres chinois ou japonais. C'est en regardant tout cela que j'ai appris à dessiner. J'ai été imbibé. Très tôt, j'ai su que, pour moi, c'était cela et pas autre chose le dessin, et les objets d'arts. " Le dessin, avant tout. À 17 ans, sur les conseils d'un ami de sa mère, américain, il envoie ses premières vignettes au New Yorker. Le prestigieux magazine de l'intelligentsia américaine en retient quelques-unes avant de publier deux couvertures de Le-Tan. " J'avais dix-neuf ans, j'habitais encore chez mes parents et je n'ai même pas pensé à toucher les chèques... " C'est le démarrage en fanfare d'une jolie carrière américaine. Tout en habitant Paris, il collabore régulièrement au New Yorker et prend pour agent Ted Riley, qui représente également Sempé et Steinberg. Il alimente ainsi en dessins les éditeurs, journaux et magazines d'outre-Atlantique, du New York Times à Vogue en passant par Fortune. Il publie aussi sur place plusieurs albums pour enfants et commence à créer des couvertures de livres pour les recueils d'anecdotes de son ami John Train, auteur notamment de Famous Financial Fiascos. De nombreuses suivront, pour Marcel Aymé, Mario Soldati, Harry Mathews, Peter Carey, Raymond Carver... et, bien sûr, Patrick Modiano. Couverture dessinée par Pierre Le-Tan Leur rencontre date de 1978. Une histoire étonnante. " J'ai découvert ses livres, il y avait des ambiances qui me touchaient", raconte Le-Tan. Et pour cause... Car quand il en parle à son père, celui-ci lui répond " Modiano ? Mais oui, j'ai très bien connu ses parents à Paris, pendant la guerre... Nous nous fréquentions. " Les familles s'étaient ensuite perdues de vue. Autant dire que lorsque Pierre Le-Tan prend contact avec le jeune écrivain, ils sont en terrain de connaissance. Dans Memory Lane, le premier livre qu'ils concoctent ensemble, ils mettent en scène une galerie de personnages mais aussi de lieux qui ont hanté leurs enfances. Le Corner Bar, boulevard Malesherbes. Une villa au cap d'Antibes. La façade lézardée d'un bottier de luxe... " Je sentais que tout cela allait disparaître et qu'il fallait le fixer ", explique Le-Tan. Un bon résumé de son travail, qui rappelle souvent celui de Sempé. Nostalgique, il sait aussi se Un sac Le-Tan montrer féroce. Un exemple ? Les Lettres de Marik Loisy Aubier. Un pastiche qui réunit les écrits " les plus émouvants " d'un hypothétique grand homme " qui marqua profondément tant d'éminents esprits de sa génération ". C'est du moins ce qu'affirme la préface. Car les neuf courtes missives qui suivent se révèlent plus banales les unes que les autres. Comme celle-ci, adressée " à Monsieur et madame Congre " " Nous passons d'excellentes vacances à Bonneville. Le temps est malheureusement maussade. Le casino est fermé. Tant pis. Bien à vous, Marik. " En regard de la lettre, une assez sinistre vue de la promenade du bord de mer à Bonneville. Mélange de tendresse et de cruauté Tout Le-Tan est là, qui se penche sur ses personnages "comme un entomologiste qui examine les insectes, avec un mélange de tendresse et de cruauté ", confie-t-il. L'insignifiant Marik Loisy se retrouve ainsi épinglé comme un papillon pâlot. Plusieurs ouvrages de la même veine paraîtront. Paris de ma jeunesse, Épaves et débris sur la plage... Son chef-d'oeuvre Album, un magnifique scrapbook très coloré dans lequel Le-Tan réunit souvenirs de voyages, photos d'amis disparus, très jolis textes écrits à la main et, bien sûr, des centaines de dessins, le tout dans un savant désordre. On y croise Greta Garbo et Christian Lacroix, Marie-Laure de Noailles et Mick Jagger. On passe de Menton à Macao, avec un crochet par l'Angleterre, pour visiter l'ancienne maison du photographe Cecil Beaton, avec ses extravagants meubles "néo-rococo". Au détour d'une page, on tombe sur une " boîte à mégots " créée par Picasso, de surprenantes chaussures en forme de pieds signées Cardin ou encore une chaise percée trouvée à Versailles. Les objets, c'est l'autre passion de Pierre Le-Tan. Il a commencé à les collectionner à 7 ou 8 ans, sous les encouragements de son père. Le feu n'est toujours pas éteint. " Il est capable de disparaître plusieurs jours à la recherche d'un buste antique dont on lui a parlé ", témoigne Patrick Modiano dans un texte qu'il a consacré à son ami. Il y a dix ans, après avoir amassé plusieurs centaines d'oeuvres de Bérard, Le-Tan a cédé l'essentiel de sa collection néo-romantique et surréaliste chez Sotheby's, à Londres. " Les gens se remettaient à parler de cet artiste très oublié, et cela m'intéressait moins. Tout à coup, les choses deviennent vulgaires... Aujourd'hui, j'ai le catalogue de la vente, avec des notes très bien faites, cela me suffit. " Depuis, il s'est lancé dans d'autres quêtes, écumant les magasins d'antiquités et les enchères à la recherche de tableaux, statues et autres vestiges de l'art religieux du xvie siècle. Mais où caser ses nouvelles acquisitions, alors que l'appartement déborde déjà de beaux livres, de gravures, de terres cuites, de bustes en marbre ? L'entretien est fini, le carnet de notes rangé. Une dernière question, tout de même, sur le Vietnam, et voilà Le-Tan qui devient soudain volubile. " Non, je ne suis jamais allé dans ce pays. Je préfère rester sur un Vietnam un peu mythique. En revanche, je me sens très asiatique. J'habite à Paris, j'ai trois grands enfants juifs de nationalité britannique, un petit dernier à moitié africain ; mais être asiatique, pour moi, c'est un fait. J'ai un physique d'Asiatique. Je me comporte comme un Asiatique, avec cette façon d'être, cette réserve propre aux Asiatiques. Je suis aussi asiatique dans ma façon de dessiner des choses plutôt simples, avec des traits précis, minutieux, même quand il s'agit de représenter le flou. " Et derrière ses lunettes d'écaille rondes, comme dans l'Indochine des années trente, il plisse les yeux en souriant... Pierre Le-Tan, dessinateur asiatique ? Pourquoi pas. Il esquisse souvent des paysages très occidentaux, des avenues haussmaniennes désertes, les quais du port de Dublin, l'enseigne d'un bar de nuit qui brille au fond d'une rue sans nom, une cour d'immeuble, un garage en banlieue. Mais à chaque fois figure un petit personnage solitaire et fragile, comme un voyageur sous une ombrelle trouée. Ce promeneur mélancolique, c'est Cosnard
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